Publication hors-série de la FES : le Bureau Cameroun et Afrique Centrale lance la première édition

La première édition, publiée en octobre 2022 est une série de réflexions menée par trois de nos chargés de Programmes, notamment, M. Norman Taku, M. Gabriel Ngwé et Mme Stéphanie Njiomo. Il s’agit des analyses portant sur des sujets d’intérêt majeur en lien avec nos différents axes de travail au Cameroun et en Afrique centrale. La publication comporte quatre articles traitant chacun une question particulière.

Le premier signé par M. Norman Taku intitulé « Justice de genre et féminisme en Afrique – le travail inachevé du 21e siècle » fait l’état des lieux des droits droits humains marqué par une injustice de genre observable, entre autres, dans les instances décisionnelles. L’auteur exhorte notamment à « corriger la sous-représentation des femmes dans les hautes fonctions gouvernementale et parlementaire.» Pour cela, il propose d’agir en s’attaquant à l’assujettissement systémique, systématique et institutionnel des femmes, car, « la femme de par sa position dans la famille et la société dispose d’un potentiel sans pareil pour créer de la richesse et briser le cycle de pauvreté ».

Les deuxième et quatrième articles signés par M. Gabriel Ngwé plonge le lecteur dans scène politique camerounaise. Il fait justement l’analyse des dynamiques qui structurent le champ politique depuis le retour du pluralisme politique au Cameroun dans les années 90. L’auteur n’a pas perdu de vue le jeu politique actuel autour des enjeux de la succession du Président de la République du Cameroun. Lequel jeu se caractérise soit par la « guerre des réseaux au sommet de l’État », soit par le débat sur la réforme du code électoral animé depuis un moment par des Leaders majeurs de l’opposition.

Quand au troisième article signé par Mme Stéphanie Njiomo, il présente au lecteur l’intérêt et les enjeux de la transition sociale-écologique. Intitulé « Prémices d’une réflexion sur les syndicats et la transition sociale-écologique », l’article met en exergue la nécessité pour les syndicats d’inscrire les questions écologiques dans leurs plans d’action.
En effet, « le climat va inéluctablement reconfigurer le paysage de l’emploi au Cameroun soit en terme de disparition, soit en terme de création. » Raison pour laquelle l’auteure exhorte à un syndicalisme nouveau et intéressé par les nouvelles menaces du marché de l’emploi dont le changement climatique. Car, « les syndicats avertis devraient déjà penser la sécurisation de certains emplois en anticipant sur les mesures écologiques à adopter pour faire de ce qui est aujourd’hui un danger dans le monde du travail, une opportunité. »